Fais-en le meilleur été de ta vie !

Ce samedi était un jour spécial. Non pas parce qu’il était travaillé, mais parce qu’il était le dernier jour de la semaine de formation et d’intégration. Ce dernier jour est toujours retenu comme étant le début du programme de continuité scolaire. En effet, même si les enfants ne sont pas encore là, c’est ce samedi que les moniteurs khmers et européens se rencontrent pour la première fois, découvrent le lieu sur lequel ils vont travailler durant un mois et, surtout, c’est ce jour-là qu’ils commencent à créer des liens. 

Les moniteurs khmers et européens se rencontrent pour la première fois, découvrent le lieu sur lequel ils vont travailler durant un mois et, surtout, c’est ce jour-là qu’ils commencent à créer des liens. 

Pour les Européens la journée a commencé autour d’un bref petit-déjeuner, au cours duquel chacun a échangé ses impressions après cette première nuit dans les lits en bambous du centre PSE Central à Phnom Penh. Les moniteurs ont ensuite découvert le T1, immense salle où tout le monde se retrouve régulièrement. Les moniteurs et coordinateurs khmers les y attendaient déjà. Après le discours d’encouragement de Marisa, les projets ont été appelés chacun leur tour pour que les moniteurs des différents projets se rencontrent.

Les moniteurs européens et khmers chantant « We are the world » tous ensemble.

Les coordinateurs khmers et européens – qui s’étaient rencontrés avant ce samedi – ont organisé des jeux et des activités pour encourager les moniteurs à apprendre à se connaître et à travailler ensemble. “Nous avons besoin qu’ils aient confiance les uns en les autres. C’est comme ça que le travail devient facile et qu’il est bien fait. Cela rend l’équipe plus forte !” Meng, coordinateur khmer du programme de continuité scolaire Central.

Les moniteurs ont ensuite eu à peindre le drapeau de leur projet. 

“On peut dire que c’est la première étape pour construire l’identité de notre paillote, pour dire “bon les gars on est tous ensemble dans le même projet !” C’est assez symbolique.” explique Pauline, coordinatrice européenne pour Smile Village

Les moniteurs de Takh Mao peignent leur drapeau.

Traditionnellement, chaque programme peint son drapeau, censé représenter l’atmosphère particulière du projet : chacun diffère de par sa localisation, ses enfants, ses défis et ses besoins. Ces drapeaux sont souvent accrochés dans les paillotes, pour que les enfants puissent en profiter – ils adorent – et il sert de fond pour beaucoup de photos. Mais plus que pour ces aspects pratiques, créer et peindre ce drapeau est un travail d’équipe auquel prennent part tous les moniteurs du programme qui viennent seulement de se rencontrer. C’est essentiel de voir comment ça se passe : cela donne le ton de la relation de travail et d’amitié qui va lier les moniteurs khmers et européens durant les quatre prochaines semaines.

Créer et peindre ce drapeau est un travail d’équipe auquel prennent part tous les moniteurs du programme […] cela donne le ton de la relation de travail et d’amitié qui va lier les moniteurs khmers et européens durant les quatre prochaines semaines.

“Je me sens super bien, c’est une journée géniale durant laquelle on commence à apprendre à se connaître. Une équipe dans laquelle on est amis rend le travail plus facile”, Neyney, monitrice khmère pour Central. Cette matinée passée à peindre les drapeaux est toujours un moment que tous les moniteurs aiment : ils apprennent à se connaître, tous peignent les visages des uns et des autres et cela finit toujours en dansant et chantant tous ensemble. “Notre équipe a fait un super travail, ils sont main dans la main comme une même famille”, Clara, coordinatrice européenne pour le programme Kindergarden (« garderie » en allemand, utilisé tel quel pour appeler le programme d’été des touts petits).

Pendant que certains peignent, d’autres dansent.

Le déjeuner eut lieu à la cantine centrale, les équipes déjeunant entre elles en mélangeant moniteurs européens et moniteurs khmers, tout ça au milieu des enfants pensionnaires qui passent leurs week-ends à PSE. Les moniteurs se sont ensuite rendus sur le lieu du programme dont ils font parti, qu’il s’agisse d’une paillote ou de Central, pour découvrir le lieu, mais également le matériel et les différentes situations auxquelles ils auront à faire face cet été. Cette après-midi signifie beaucoup pour chacun des moniteurs ou coordinateurs étant donné qu’il s’agit de la première fois que l’équipe au complet se retrouve seule, les moniteurs travaillant tous ensemble, à l’endroit exact où ils vont passer les quatre prochaines semaines ensemble. Les coordinateurs ont fait faire des mises en situation aux moniteurs et leur ont montré où et comment se déroule une journée type, ils ont tout appris des moindres recoins de Central ou de leur paillote pour que les choses soient fluides dès lundi. “C’était intéressant de voir les choses se mettre en place, de s’organiser, de voir tout ce qu’on nous a dit jusque-là se concrétiser !” Jean, nouveau moniteur européen pour Central.

Main dans la main, Européens et Khmers construisent les programmes ensemble, et ils ont tous quelque chose à apprendre les uns des autres.

Mélanger les moniteurs européens et khmers est essentiel pour que les programmes se déroulent bien : même si les moniteurs européens apprennent les bases du vocabulaire khmer pour organiser des jeux – “krom”: équipe ; “luen”: vite ; “rombo”: cercle ; “yool”: compris” – ils ne peuvent pas réussir tout seuls. Les moniteurs khmers les aident à comprendre les enfants, leur langue, leurs vies, ce qu’ils ont vécu, mais également leur culture et leurs besoins. Sans eux, le programme d’été ne peut pas exister. “Le camp d’été est une expérience incroyable et unique, je suis heureux de coopérer avec tout le monde ici. Tous travaillent dur pour un seul objectif : donner du bonheur aux enfants et empêcher un retour sur les décharges.” Chhin Kongkea, coordinateur khmer pour le programme Pensionnaires.

Moniteurs européens et khmers apprennent à se connaître.

Main dans la main, Européens et Khmers construisent les programmes ensemble, et ils ont tous quelque chose à apprendre les uns des autres. “J’aime beaucoup travailler avec tous ces amis, particulièrement mes amis européens. C’est le moment pour moi de pratiquer la langue anglaise et d’échanger à propos de nos expériences pour développer de nouvelles connaissances et amitiés” dit Lorn Nisai, monitrice khmère vétéran.

Le mot de la fin est pour Mike, superviseur et organisateur des journées d’intégration et de formation : “Je ne pense pas qu’il va y avoir de quelconques difficultés entre les moniteurs européens et khmers. On a déjà beaucoup d’expérience là-dedans et les Européens savent déjà comment aborder les Khmers et leur culture si différente de la nôtre. Honnêtement, entre ça et le fait que les coordinateurs ont l’habitude de les faire s’entendre et se comprendre, tout va être phénoménal.” 

Que le Programme de Continuité Scolaire 2019 commence !

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