Le projet potager : Planter les graines du futur

Après avoir voyagé pendant un an dans toute l’Europe, une ancienne monitrice du programme d’été et son fiancé ont décidé de développer un nouveau projet pour PSE. En effet, Margaux et Enguéran ont passé plusieurs mois à visiter des fermes biologiques et des communautés autonomes et à apprendre les rudiments du jardinage pour cultiver un potager. Initiés aux techniques de la permaculture (techniques selon lesquelles l’association de certaines plantes et légumes favorisent leur pousse du fait de leurs caractéristiques et besoins complémentaires), et déjà sensibles à la cause humanitaire, il leur a peu à peu semblé évident d’allier les deux.

Cultiver son propre potager permet de gagner en indépendance alimentaire, de mieux se nourrir et de développer des bénéfices personnels comme la la sérénité, la culture du travail manuel et la patience.

Tout a débuté avec un constat qu’ont fait les deux jeunes Français au cours de leur voyage: cultiver son propre potager permet de gagner en indépendance alimentaire, de mieux se nourrir et de développer des bénéfices personnels comme la la sérénité, la culture du travail manuel et la patience. Ce sont évidemment des bienfaits que chacun pourrait rechercher mais ils peuvent être des enseignements fondamentaux pour les enfants. Particulièrement pour des enfants à la recherche d’objectifs de vie, des enfants à qui ils manquent ce que les occidentaux considèrent comme des principes d’éducation de base, des enfants qui n’ont pas de famille pour leur apprendre à être indépendants, à travailler la terre, à se nourrir sainement, à prendre l’habitude de travailler. “Cultiver un potager c’est aussi une fome d’éducation, apprendre comment travailler la terre, comment bien s’alimenter, le jardinage est lié à de nombreux bienfaits personnels comme la culture du travail, la tranquilité, la méditation”, Margaux.

Le recyclage a été une part importante des enseignements que les enfants ont tirés de la création de ce potager.
Les pensionnaires ont été très motivés à l’idée de contribuer à la réalisation de ce projet.

Margaux, qui était bénévole au sein du Programme de Continuité Scolaire 2018, souhaitait revenir pour l’édition 2019 avec Enguéran, et tous deux ont convenu qu’ils pourraient apporter quelque chose de plus avec ce projet de potager.

Planter et développer un jardin potager est un projet sur le long terme et non un projet durant seulement 4 semaines.

Le processus a été long pour qu’ils en arrivent au résultat souhaité, et ils ont commencé par soumettre leur idée à la Directrice Générale de PSE. En effet, planter et développer un jardin potager est un projet sur le long terme et non un projet durant seulement 4 semaines. Une fois son accord donné, ils en ont parlé à Marisa, la présidente du Programme de Continuité Scolaire, puis au directeur des Pensionnaires. L’engagement de ce dernier était essentiel pour que le projet puisse voir le jour : sans lui, le projet n’allait pas durer plus que le temps du programme d’été. Mais il a été très emballé par l’idée. En fait, un projet de jardin potager était déjà en réflexion de son côté et, avec cette volonté déjà existante, l’accord et la motivation ont suivi permettant ainsi au potager de devenir un projet à long terme.

Margaux et Enguéran ont reçu le soutien de Marisa, ainsi que l’aide des pensionnaires et de leurs moniteurs khmers.

Pour le financer, il était nécessaire de lever des fonds et Enguéran et Margaux décidèrent dans un premier temps de courir un trail en Norvège afin d’en récolter une partie. Ils ont ensuite ouvert une cagnotte de financement participatif qu’ils ont partagée à leurs familles et amis, avant que le bouche-à-oreille ne la diffuse encore plus largement. De cette manière, ils ont réuni l’argent nécessaire et même plus.

Quatre semaines plus tard, sous la pluie, la chaleur et le soleil de Phnom Penh, salades, tomates, citrons et herbes aromatiques ont déjà commencé à sortir de terre ou à pousser sur un terrain où ils ont tout créé à partir de rien.

Pour créer ce tout nouveau jardin potager, ils avaient également besoin de l’aide d’enfants qui pourraient continuer à s’en occuper plus tard de façon à ce qu’ils le considèrent comme leur projet et ce, depuis ses débuts. Le choix était assez facile et il a été décidé d’associer le projet au programme d’été des Pensionnaires. En effet, “PSE c’est leur maison, c’est donc logique que ce soit eux qui soient les premiers concernés par le projet”. C’est pourquoi, deux fois par semaine, les kroms les plus âgés du projet Pensionnaires, c’est-à-dire des enfants âgés de 10 à 15 ans, sont venus labourer la terre, scier des bambous, planter des graines et des salades. Ils ont adoré l’idée et se sont très rapidement motivés et impliqués dans ce nouveau projet. “Ils ont fait des choses supers avec rien ! On a utilisé des chutes de kramas, des bouteilles en plastique, des bambous… Que des matériaux qui les entourent pour leur montrer qu’on peut en faire beaucoup en recyclant ce qu’il y a tout autour d’eux”. Quatre semaines plus tard, sous la pluie, la chaleur et le soleil de Phnom Penh, salades, tomates, citrons et herbes aromatiques ont déjà commencé à sortir de terre ou à pousser sur un terrain où ils ont tout créé à partir de rien.

Quatre semaines plus tard, sous la pluie, la chaleur et le soleil de Phnom Penh, salades, tomates, citrons et herbes aromatiques ont déjà commencé à sortir de terre ou à pousser.

Au terme de cet été, le plus grand souhait de Margaux et Enguéran est que les pensionnaires et les étudiants de PSE continuent de s’occuper du potager aussi longtemps que possible. Il a été décidé que les pensionnaires feront un atelier “potager” chaque week-end et que l’entretien quotidien serait réalisé par les étudiants de PSE qui ont cours dans le bâtiment qui fait face à ce nouveau jardin, dirigés par un professeur de botanique. “Ces enfants auront plus tard des familles et, en apprenant aujourd’hui qu’une graine bien plantée et bien cultivée germe et donne des légumes, ils apprennent en réalité la patience et l’autonomie.”

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