CONSTRUCTION – UN NOUVEAU JOUR, UN NOUVEAU DÉFI

Chaque année, PSE réalise un projet de construction visant à réparer ou reconstruire des maisons dans les zones les plus défavorisées ou les plus pauvres autour de Phnom Penh. Différents volontaires peuvent venir travailler une semaine à la fois —une semaine en dehors de leur sous-programme initial, et aider les familles cambodgiennes à avoir l’un des besoins humains les plus fondamentaux : un toit.  Bien que, à l’image des autres sous-programmes, le but ultime soit d’aider les familles et leurs enfants à avoir une meileure vie, le fonctionnement, le developement et les aboutissements de ce projet sont complètement différents du reste.

Qui aidons nous?

Un enfant du village après avoir emménagé dans sa nouvelle maison

« Si nous n’étions pas ici en ce moment, ils n’auraient vraiment rien! Notre présence leur transforme la vie », Solène, monitrice du camp de construction

Chaque année, le village de Veal Sbov abritait un programme d’été de continuité scolaire de PSE. Mais le propriétaire des terrains les a vendus et les villageois ont perdu leurs maisons et ont été forcés à déménager vers une zone dans les environs, près de Kean Svay Krau Pagoda, dans la province de Kandal, où le programme de construction prend place cette année. Le but est de donner un logement à ceux qui viennent de le perdre.

Une des maisons de l’étape 1 ! La fondation en bois est en cours de construction

Un superbe paysage vert entoure l’ancienne pagode, et quand on roule le long de celle-ci pour arriver au site de construction, on aperçoit les familles qui vivent dans cette zone. Des petits abris en bois servent de logement à des familles sans revenus, qui vivent dans un pauvreté absolue, mais qui malgré tout nous reçoivent avec un grand sourire alors que les enfants courent derrière le tuktuk et agitent leurs bras frénétiquement quand ils voient qu’on vient de PSE.

 Les fins de journée sont aussi très spéciale!

La plupart de ces enfants participent à ce camp de fortune et les autres habitent directement dans les maisons du site de construction en attendant d’avoir un toit décent pour dormir dessous depuis qu’ils ont perdu le leur à Veal Sbov.

Au jour le jour

Le camp, en plein air
Ce camp en plein air est voué à devenir désordonné, mais les enfants et les moniteurs adorent sa liberté !

Ce programme se divise en 2 parties: le projet de construction et le camp d’été. Durant 3 semaines, des moniteurs des autres sous-programmes utilisent leur expérience pour construire des maisons pour les familles et jouer avec les enfants. Seulement 4 moniteurs européens constituent l’équipe permanente ici: deux en construction et deux au camp. Nacho, le coordinateur, reste, lui aussi, sur place toute la durée du projet.

Solène, monitrice longue durée du camp des enfants avec Nacho, le coordinateur du programme

« Il y a une excellente entente dans les équipes, chaque semaine.  Pendant la construction, il n’y a pas vraiment de temps pour jouer mais le travail dur rapproche vraiment tout le monde », Nacho, coordinateur

Une des maisons construites par l'équipe de PSE Construction la semaine 1
Une des maisons construites par l’équipe de PSE Construction la semaine 1.

La construction commence à 7h30 précises jusqu’à 12h, avec un petit break pour un snack. Nacho explique comment les équipes deviennent très unies de par le travail dur et intense sous un soleil brûlant mais qu’ils y trouvent une grande satisfaction, spécialement quand ils travaillent côte à côte avec une famille  khmère.

Sortir de sa zone de confort

Un défilé improvisé
Un défilé improvisé

Tous les sous programmes de PSE sont durs et demandent beaucoup d’énergie aux coordinateurs et aux moniteurs. Dès l’aube et jusqu’à cinq heures de l’après-midi, il faut se donner entièrement pour les enfants. Cependant, le projet de construction demande aux moniteurs de mobiliser une toute autre énergie: une énergie d’improvisation et d’adaptation pour faire face au mieux aux divers obstacles qui se présentent, parfois de façon très soudaine.

“Ce n’est pas un camp ordinaire, donc tu dois faire attention à ce que les enfants ne s’ennuient pas et collaborent”,
Solène, moniteur permanent pendant les trois semaines

Les enfants sautant dans la rivière
Les enfants sautant dans la rivière ! Une rivière qu’ils utilisent pour boire de l’eau et se laver !

« Les enfants d’ici sont plutôt sauvage, ils n’ont reçu quasiment aucune éducation », Solène

La seule directive claire du programme construction est de construire le plus de maisons possibles et d’accueillir les enfants de façon à ce qu’ils « ne s’ennuient pas et donc ils collaborent », explique Solène

Pause déjeuner au camp de construction !
Pause déjeuner au camp de construction !

Un camp de fortune, mais charmant

Activité de défilé de mode
Activité de défilé de mode

Une petite zone de jeu donne de l’ombre et un peu de confort aux enfants de Kean Svay et ses alentours. Nacho le coordinateur, travail avec quatres anciens moniteurs. Solène est en charge du quotidien du camp et, en plus de guider les différents moniteurs temporaires qui viennent l’aider chaque semaine, elle prend soin des 30 enfants qui lui sont confiés chaque jour et “apprend à très bien les connaître” précise-t’elle.

“Il n’y a que 30 enfants et quelques donc tu deviens beaucoup plus proche d’eux et tu apprends à vraiment les connaître” Andreas, moniteur permanent du camp de construction

Des sourires heureux pour une maison heureuse !
Des sourires heureux pour une toit heureux !

Dans la main avec la communauté

Une femme, quelques instants avant de coller les bâtons de bambou pour en faire une planche

La journée s’organise autour de différentes activités. Le travail se fait main dans la main avec la communauté: “Si un père a 3 fils, ceux-ci vont aider”, dit Nacho, coordinateur du projet de Construction.

“Si un père a 3 fils, ceux-ci vont aider”, Nacho, coordinateur

La communauté de Kean Svay aide jour et nuit à continuer le travail !

Cependant, les familles vivant sur place tiennent les premiers rôles dans le développement de ce projet, travaillant jour et nuit pour construire les fondations des maisons et les murs extérieurs, tandis que les moniteurs de PSE aident à construire et installer les planchers et l’isolation.

Les moniteurs avec les enfants du camps !

“Tu te sens vraiment servir à quelque chose, tu es proche des famille. T’es carrément en train de travailler chez eux. C’est incroyable”, Francoise, moniteur temporaire en Construction

Les volontaires de PSE deviennent chaque jour un peu plus proches des villageois en passant du temps dans leur maison, en achetant leurs cafés dans leurs petites épiceries et chez leurs marchands de rues et en jouant avec les enfants. La vie à Kean Svay ressemble désormais plus à celle d’une communauté qu’à celle d’un village soutenu par un projet de construction.

Les maisons construites et la communauté

Une maison finie
Une maison finie

Jusqu’à présent, plus de 10 maisons ont été construites ce qui représente plus de 10 familles ayant un logement décent dans lequel se réinstaller! La plupart travaillait à collecter des déchets recyclables ne gagnant que très peu d’argent. D’autres avaient des métiers différents leur permettant de recevoir un plus gros salaire, ce qui explique la différence de matériau utilisés pour construire leurs maisons.

Luis, volontaire la deuxième semaine de construction
Javier s'assure que les planches de bambou seront lisses
Javier s’assure que les planches de bambou seront lisses

“C’est une expérience rare qu’on vit ici, on vit toute la journée au sein d’une communauté à aider les familles!”, Andreas, moniteur permanent.

La plupart des maisons sont faites de bois recyclé récupéré dans l’ancien village où de bambous. Francoise, l’une des monitrices temporaires explique que “les filles taillent les bambous de façon à ce qu’ils soient plus lisses pour transformer en plancher”.

Le village de loin !
Le village de loin !

Un camp différent à vivre ensemble. Le projet de construction est différent chaque année et a pour but de remédier à des problèmes urgents. A Kean Svay, une réelle confiance s’est construite entre la communauté et les moniteurs ce qui résulte en une force commune et un sentiment d’union propres à ce sous-programme. Les enfants sont sauvages, le cadre de vie est sauvage également et l’atmosphère l’est également dans son genre ! Comme Solène le résume : “ C’est le bazar ce camp, mais je l’adore!”

Une journée au camp

 

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